C’est vraiment à partir de 1715 que les façades subissent un changement. Les immeubles vont s’élever pour avoir quatre à cinq étages, toujours délimités par des bandeaux de séparation. La hauteur des étages sera décroissante à partir du premier étage. L’ornementation est de plus en plus présente mais reste élégante. La bourgeoisie montante cherche à vivre de plus en plus comme les nobles et s’inspire par conséquent de leurs hôtels. C’est ce qui explique l’utilisation de la pierre de taille ou du terme « appartement » utilisé à l’origine pour les hôtels particuliers. Cette époque correspond également aux nombreuses apparitions des balcons et de leurs fers forgés. Les immeubles ne sont plus inclinés pour éviter les effondrements sur la rue et se tiennent debout à la verticale. Les toits à la Mansart sont généralisés et les tuiles du pan de toit supérieur sont remplacées par du zinc. Au rez-de-chaussée, les arcades sont de plus en plus présentes, les portes cochères s’assouplissent et sont de plus en plus décorées par divers motifs (les Mascarons).
L’ornementation des fenêtres et des balcons L’ornementation est de plus en plus présente pour habiller les fenêtres mais elle n’est pas toujours homogène sur tous les étages des immeubles. Le premier étage étant « l’étage noble », il n’est pas rare de voir que plus l'étage est élevé, plus l’ornementation des fenêtres se simplifie et plus la hauteur sous plafond diminue. On voit apparaître des appuis sous les ouvertures sur lesquels va s’appuyer les fers forgés. Cependant cet élément ne permet pas toujours une datation fiable de votre immeuble : ces fers forgé étant très appréciés et esthétiques, certains propriétaires ne vont pas hésiter à en faire installer sur des immeubles plus anciens.
Les Mascarons
Mot d’origine italienne (Mascharone) lui-même issu de l’arabe (Mascara) signifiant « Bouffonnerie ». Le mascaron est un ornement représentant un masque ou une figure humaine effrayante. L’origine de ces ornements remonte à l’antiquité où sa fonction était d’éloigner les mauvais esprits. C’est au XVIIIe siècle qu’il est souvent apposé sur une clé d’arc de porte d’entrée d’immeuble.
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