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  • Photo du rédacteurMorgan Bonin

Les façades d'immeubles à Paris - Les années trente (1930-1939)


Le style architectural des années 1930 s’explique avant tout grâce à la crise qui frappe les Etats-Unis en 1929. Elle va avoir une conséquence directe sur l’économie française et par conséquent sur les constructions d’immeubles. A partir de 1936, la construction privée est presqu’à l’arrêt total. Il faut faire attention au coût de construction. Ce nouveau critère va faire naître une nouvelle conception de l’architecture toujours présente aujourd’hui : l’apparition du béton armé. Il n’est pas souvent mis en valeur et dans la majorité des constructions, il est dissimulé avec d’autres éléments comme la pierre en céramique ou de la brique. Cependant ce changement va se faire très progressivement. La bourgeoisie de l’époque est très hostile à toute innovation brutale ce qui explique certaine fois la présence d’éléments issus du style précédent d’art déco.

La façade des années 1930 Le style architectural des années 1930 est marqué par un certain cubisme. Les immeubles vont avoir un volume simple, des décrochés nets et des façades dépouillées d’ornements. L’architecture de cette époque va répondre à des critères pratiques et logiques. L’harmonie de la façade va tenir avec la combinaison de plans parallèles et des angles droits obligatoires. C’est une quasi absence totale des lignes courbes. On parle de « façade libre ». Le dépouillement des façades est également accentué par les fenêtres qui vont avoir des dimensions rectangulaires plus marquées et grâce aux minces huisseries en acier noirci.


L’apparition des façades à cour ouverte

Depuis Haussmann, la cour intérieure est de règle. Les architectes des années 1930 ont pour idée de déplacer cette cour et de la disposer sur la façade visible (côté rue). C’est une innovation architecturale qui va véritablement changer le paysage urbain. Cette technique permet également de ne pas rompre les alignements traditionnels de la rue.


Le Corbusier, Tony Garnier et Mallet-Stevens

Ce sont trois noms toujours très connus aujourd’hui qui sont à l’origine de ce mouvement.


Le Corbusier (peintre, poète, écrivain et architecte), va être à l’origine des premiers principes de ce mouvement architectural : « Le plan est générateur..., les matériaux bruts engendrent des rapports simples et émouvants..., il faut revenir à des formes simples et belles..., les techniques de l’industrie doivent être adaptées à la construction en série... »

C’est en 1930 qu’il énonce les cinq fameux critères du mouvement :

  • Des pilotis, pour que les personnes puissent circuler librement dans un espace vert supplémentaire.

  • Un plan libre qui autorise à dégager et à aménager librement l’espace intérieur.

  • Des fenêtres en largeur pour procurer un maximum de lumière.

  • Une façade sans décoration

  • Un toit-jardin, pour augmenter la surface d’espace vert.



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